manger sain

HP, Zèbre : comment gérer les troubles du comportement alimentaire ?

The Expert : Medoucine
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Grignotages, boulimie ou crises d’hyperphagie…

Vous ne comprenez pas pourquoi vous en êtes victime, ni d’où ça vient ? C’est plus fort que vous, impossible de résister à la tentation, la nourriture vous sert de réconfort.

En parallèle, vous avez identifié une capacité à penser (trop ou très) vite, vous avez 10 idées par seconde, une curiosité à toute épreuve et des connaissances dans des domaines très variés ? Vous êtes probablement une personne dite “à haut potentiel” (appelée plus communément HP), appelée aussi “zèbre”.

enfant hp
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La culpabilité d’avoir trop mangé prend aussitôt le dessus, et vous avez beau retourner le problème dans tous les sens, faire un travail sur vous depuis un moment (voire des années) et bien vous connaître, vous vous sentez dépendant.e de la nourriture, prisonnier.ère de ce cycle infernal.

Vous avez peut-être déjà entendu venant de vos proches “tu penses trop vite pour moi”, “je n’ai pas ta vivacité d’esprit”, ou encore “tu changes d’humeur toutes les 5 minutes”, “je ne sais pas comment agir avec toi”.

Avec parfois ce sentiment d’être en marge de la société : votre perfectionnisme combiné à la peur de l’échec entraînent une éternelle insatisfaction, et une mentalisation constante des choses, de l’environnement et de votre entourage.

Plus que de la surdouance ou que d’un QI élevé, il s’agit plutôt selon moi d’une hyper-sensibilité, et donc d’une forte empathie, d’une intelligence utilisée différemment de la moyenne.

Et penser vite, partout, tout le temps s’avère être assez épuisant, énergivore, tant sur le plan psychologique, émotionnel, que physiologique – et donc nutritionnel !

Le rôle de la nourriture

La nourriture permet un réconfort immédiat.

manger plus de proteines

En sur-régime, ou plus exactement en sur-consommation d’énergie, le corps a besoin d’un apport immédiat : et finalement quoi de plus facilement accessible, dans notre société, que la nourriture ?

Votre besoin avide d’être sans cesse nourri (visuellement et même sensuellement – au niveau des 5 sens – intellectuellement, sentimentalement…) est difficile à combler au quotidien, d’où le besoin d’une satisfaction immédiate. L’ingestion compulsive de nourriture, d’aliments plaisir, vient combler ce besoin immédiat.

S’ajoute à cela la sur-sollicitation neuronale, qui demande un apport important en sérotonine. Les neurones sont constamment stimulés, et cette hormone agit comme neuro-transmetteur en assurant la bonne communication des cellules entre elles, au niveau cérébral comme au niveau intestinal. Et oui, l’intestin est notre deuxième cerveau ! Là encore, l’alimentation vient souvent pallier au déficit en sérotonine.

ennui

Observez : ces compulsions, crises ou grignotages apparaissent le plus souvent quand vous changez de rythme (en rentrant chez vous après une journée intense, suite à une forte émotion…) ou quand vous vous ennuyez, que vous n’êtes pas stimulé.e de la manière qui vous “nourrit”.

Ça vous parle ?

Quelques pistes pour gérer les troubles alimentaires :

  • Optez pour une alimentation “sérotoninergique”, source de tryptophane, un acide aminé précurseur de la sérotonine : riz complet Bio, légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots rouges), crucifères (brocoli, choux), oeufs Bio, viande (dinde), poissons gras (maquereaux), chocolat noir, oléagineux (noix)

fruits secs oléagineux

  • Vérifiez vos apports en fer, magnésium et vitamine C, qui favorisent la transformation du tryptophane en sérotonine, et en vitamine D et omégas-3 pour une assimilation optimale
  • Pour enrayer des crises trop fréquentes, essayez le Griffonia simplicifolia en gélules en vous référant à la notice et en demandant conseil à un spécialiste

Griffonia simplicifolia

  • Identifiez ce qui vous ressource, accordez vous ces moments pour vous
  • Posez vos limites, apprenez à dire non à l’autre quand vous en ressentez le besoin
  • Pensez à vous faire accompagner par un professionnel, comme je le fais à travers la Psycho-Nutrition

Par Emilie Garel, Psycho-Nutritionniste et Nutritionniste spécialisée du réseau Medoucine