La nouvelle campagne de la sécurité sociale est assez symbolique de l’évolution des pratiques médicales :
« Mal de dos ? Le bon traitement c’est le mouvement. »
Que vous cherchiez plus d’infos concernant le mal de dos ou une d’autres douleurs, n’hésitez pas à aller regarder nos autres articles sur des pathologies similaires.
Au sommaire
Une prise de conscience nouvelle
Il est vrai qu’il y a quelques années lorsque l’on avait une lombalgie, le repos strict pendant des semaines, voire des mois, était préconisé. Désormais, l’ensemble du corps médical préconise plutôt la conservation d’une activité physique dès le début de la lombalgie banale.
C’est à dire marcher ou faire du Pilâtes sur ballon, aller chez le kinésithérapeute…
Faire un peu, c’est déjà le début de la guérison
Cela permet de s’en sortir plus vite et donc de souffrir moins longtemps, et cela en évitant certains médicaments dont les effets secondaires peuvent être mal tolérés.
84% des patients interrogés à ce propos estiment qu’il est possible de travailler de manière adaptée avec une lombalgie.*
Comme le dit le Pr Olivier Lyon-Caen, médecin conseil national de l’Assurance Maladie : « Aujourd’hui, la lombalgie ne doit pas être un obstacle au fait de demeurer actif ».
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de la sécurité sociale.
* Source : Baromètre BVA pour l’Assurance Maladie, « Connaissances et attitudes vis-à-vis de la lombalgie-Regards croisés grand public-médecins généralistes », juillet 2017. La Lettre #2 décembre 2017.
Environnement professionnel et douleur
La revue « Sciences humaines » publie un article très intéressant sur la motivation au travail. Je ne peux m’empêcher de faire le lien avec certains de mes patients.
Pour résumer, les travailleurs qu’ils soient salariés, du secteur public ou privé, ou indépendants, ouvriers ou grands dirigeants subissent tous des pressions.
Elles sont économiques : « faire plus avec moins », être rentable, faire tourner l’entreprise…
Elles sont aussi humaines, employés difficiles, collègues aigris et mal-aimables…
Néanmoins il faut aller travailler
D’abord pour gagner sa vie (et manger, payer les factures, se soigner, voyager, investir…) . Puis s’épanouir en trouvant du plaisir au travail et avoir une reconnaissance sociale.
La motivation et la démotivation au travail sont un fragile équilibre entre les deux.
Quelquefois quand la démotivation pointe le bout de son nez, la simple douleur au dos que l’on ressent en jardinant ou en aidant un ami à déménager prend beaucoup d’ampleur.
Il suffit d’une remarque difficile du patron, d’un conflit avec le collègue ou d’une période difficile à la maison, pour que l’équilibre se brise et le patient « en a plein le dos » et devient lombalgique.
Il est donc important de rassurer le patient et de démêler avec lui les ficelles de cet état. Car, encore une fois, comme le dit la campagne de la Sécurité Sociale, « le traitement c’est le mouvement ».
On peut également étendre cet état de fait aux patients qui n’arrivent pas à guérir après une opération d’hernie discale alors que l’on a tout vérifié et qu’il n’y a pas de complications.
La clé est la prise de conscience de cet état et réussir à s’adapter, car il y a beaucoup de solutions pour sortir de ce type de pathologies.
Et cela ne peut qu’améliorer la qualité de vie du patient.
Vous êtes atteins de lombalgie et vous souhaiter nous partager votre expérience ? Alors n’hésitez pas à nous laisser un commentaire en bas de cet article !